Traverser le deuil d’un animal

Les personnes sensibles peuvent ressentir la présence invisible de leur animal décédé.

La mort fait partie de nos vies, de la vie. C’est un temps d’arrêt, une pause dans notre quotidien.  Le décès d’une personne de notre entourage ou de notre animal nous fait vivre un deuil. Il prend une place en nous, petite ou grande. Son intensité varie et sa durée ne peut être mesurée. Pour certains, la mort d’un animal peut se vivre avec autant d’intensité, d’émotions et de désarroi que pour la perte d’un humain. Nous ressentons le vide laissé par l’absence de notre animal. Ses objets nous replongent dans nos souvenirs avec lui, notre ami et confident qui n’est plus là. La peine est ressentie, les émotions nous habitent. On peut se juger ou se faire juger de vivre trop d’émotions. On peut chercher à les minimiser ou à les tasser, car après tout, c’est un animal. Pour des personnes de notre entourage, « c’est juste un animal ».  

Les cinq étapes du deuil

Les spécialistes, dont Elisabeth Kübler-Ross, reconnaissent cinq étapes d’un deuil : 1) le déni, où on n’arrive pas à réaliser que l’animal est « parti » pour de bon; 2) le marchandage où l’on souhaite son retour, moyennant des changements qu’on apporterait à notre vie; 3) la colère d’avoir perdu notre animal, d’en souffrir; 4) la tristesse, le regret, voire la dépression et 5) l’acceptation, moment où on a fait notre deuil.

Il importe de mentionner que ces étapes ne sont pas linéaires. On peut rester pris à une étape, passer de l’une à l’autre plusieurs fois, par exemple osciller entre la colère et la tristesse. Il est possible de regretter de s’être attaché à notre animal, de se sentir fâché parce qu’on souffre. On peut également se sentir coupable d’éprouver plus de peine pour notre animal que pour un humain décédé. Or, il ne faut pas oublier qu’on vit au quotidien avec notre animal, contrairement à la plupart des humains de notre entourage que l’on voit de temps à temps. Pour certaines personnes seules, l’animal est le confident, celui avec lequel on comble nos besoins affectifs. Le deuil est alors difficile puisque l’animal laisse un vide qu’aucun humain ne comble. Se faire accompagner permet de traverser les cinq étapes du deuil de manière saine, sans rester « coincé » à une étape.

L’animal est celui qui peut le mieux nous accompagner, avant son départ et après. C’est surprenant, n’est-ce pas? Mais cela s’explique simplement. L’animal est à l’affût de ce qui se passe en lui et autour de lui, car il est toujours présent à lui-même. Il veut aider ses gardiens dans cette étape de vie. Il est à l’écoute. Il peut répondre à nos questions et nous rassurer, nous accompagner, si on entre en communication avec lui. Parlons-lui, exprimons ce que nous vivons avant et après sa mort. Qui, mieux que lui, pour nous comprendre et nous aider à vivre notre deuil? Il peut même nous encourager à considérer l’adoption d’un autre animal en nous donnant toutes les raisons qui seraient bonnes pour nous! Ah! l’amour inconditionnel d’un animal…

La communication animale avec un animal décédé peut aider

J’ai rencontré plusieurs sages animaux après leurs passages dans l’au-delà. Voici l’histoire d’une dame qui communique avec son chat décédé.

Je faisais ma certification pour devenir communicatrice animale professionnelle et j’avais des dossiers pratiques à présenter sur les divers volets du niveau 2 de la formation, dont celui sur la mort. Cette dame a accepté tout en me disant qu’elle a fait son deuil depuis le temps et que, pour elle, tout est complété. J’ai fait le saut lorsqu’elle m’a dit que cela faisait sept ans qu’il était décédé et je me suis aussitôt demandée si je pouvais communiquer avec un animal décédé depuis si longtemps, car on n’en avait pas parlé dans la formation. Étant curieuse et exploratrice de nature, c’était quelque chose à essayer!

À ma grande surprise, j’ai réussi à établir un contact  entre la dame et son chat et ils se sont retrouvés, au grand bonheur de ma cliente. Elle s’est informée de lui. Il allait bien et était confortable. Il avait même revu son amie féline. Maintenant, c’était à son tour… Le chat a dit : « Il y a quelque chose de lourd dans ton cœur et j’aimerais bien pouvoir t’aider à t’en libérer ». Étonnée, la dame a fait une pause. Puis, les larmes lui ont monté aux yeux. Elle m’a regardée et j’ai pu lire la peine profonde qui l’habitait. Elle a avoué : « Mais voyons, c’est impossible, je croyais que j’avais tout réglé.  Il y a sept ans, j’ai dû me défaire de mon chat à cause d’une situation de vie. Ceci m’a fait tellement de peine, j’ai considéré diverses options, mais la seule que je pouvais prendre à ce moment-là était l’euthanasie. » Après m’avoir expliqué cela, elle s’est adressé à son chat trépassé : « J’ai beaucoup pleuré cette décision, la culpabilité m’a habitée longtemps et je réalise en ce moment, en te parlant, que je la porte encore. » Il lui a répondu : « Il est temps maintenant que tu acceptes ta décision, tout comme moi. » Il l’a réconfortée, lui a expliqué qu’il comprenait son choix du moment, l’a remerciée du temps vécu ensemble. Il a terminé en décrétant : « La vie continue! »  La dame venait de compléter son deuil.

Faites-vous accompagner, au besoin

Une relation avec un animal est importante. Cette connexion de cœur à cœur avec l’animal est indiscutable, difficile à décrire et demande tout le respect qu’elle se mérite, sans censure, sans barrières. Elle est vraie, pure, permanente. Le deuil a sa place aussi. Permettons-nous de le vivre et de s’offrir ce dont nous avons besoin pour le compléter.

Si vous éprouvez le besoin d’être accompagné dans votre deuil, vous pouvez bénéficier d’une communication d’âme. Si vous voulez connaître les dernières volontés de votre animal en fin de vie ou communiquer avec lui après son décès, vous pouvez opter pour une séance de communication animale ou vous former à la communication animale, niveau 2.

Lynda Yelle Dolittle

Précédent
Précédent

Pour des fêtes festives et sereines avec nos animaux!

Suivant
Suivant

Des personnes âgées souriantes grâce aux doux animaux