Comment aider un animal à modifier son comportement
Les comportementalistes animaliers et dompteurs ont leurs techniques basées sur l’observation et la communication non verbale. Ils excellent pour éduquer divers animaux. Mais certains d’entre eux peuvent être dépourvus quand un animal a des problèmes de comportement reliés à un traumatisme et qu’il est anxieux ou agressif. La communication non verbale a ses limites. Les spécialistes en communication animale, dont je fais partie, apprennent à communiquer par télépathie. Nous avons donc accès à la psyché et à l’âme de l’animal. Il est alors plus aisé d’intervenir pour l’aider.
Consulter pour un problème de comportement requiert une ouverture et un désir de solutionner une situation pour vous et votre animal. Pour y arriver, il importe de remonter à la cause. Durant une communication animale, l’animal me laisse entrer dans cet espace qu’il vit, un pas à la fois. Tout comme pour nous, humains, j’accède au contenu émotionnel en respectant son rythme. Quand il me fait confiance, j’entre dans cet espace délicat avec lui. Je l’accueille, je l’aide à exprimer ce qu’il vit, je l’accompagne dans le processus de guérison pour en arriver à modifier un comportement. Je capte s’il est allé au fond ou s’il est question de lui donner du temps. Parfois, c’est assez pour lui, dans cette rencontre. J’informe alors le gardien de l’animal qu’il serait aidant, voire important, de poursuivre la démarche avec une autre séance de communication animale.
Il faut comprendre que, tout comme d’autres services que vous utilisez et qui peuvent demander un suivi, une 2e ou une 3e consultation, voire plus, peut s’avérer nécessaire en communication animale. Le nombre de séances dépend de la situation de santé, du problème, voire de la personnalité de l’animal.. Très souvent, on me consulte en dernier recours, soit après avoir investi temps et argent pour des soins et on espère tout régler en une seule rencontre. Lorsque vous comprenez la nature profonde d’un problème de comportement et que vous souhaitez aller au fond des choses, il faut investir temps, argent et être patient. Je travaille avec la psyché, avec l’émotionnel, avec le trauma de l’animal, en respectant son rythme. Et tout comme pour nous, humains, plus d’une rencontre est souvent nécessaire pour aller à la cause. Vous pouvez parfois observer des changements après la première consultation. Si ce n’est pas le cas, cela indique que le travail se poursuit et qu’il reste à le compléter pour obtenir des changements permanents.
Ce travail en profondeur apporte le bien-être chez l’animal et une plus grande compréhension de l’humain. Il permet d’éviter des mises en adoption inutile, des abandons, voire des fins de vie prématurées. Pour illustrer le besoin de prendre son temps et de respecter le rythme de l’animal, je vous partage le cas de ma chatte Léa qui a mis un certain temps avant d’abandonner un comportement dérangeant…
Léa et les oiseaux
Léa est vive, curieuse, drôle et tellement expressive! Elle découvre la vie de chat puisque c’est sa première expérience sur Terre. Elle court après les papillons, les écureuils, les oiseaux. Vive comme l’éclair, elle en attrape plus d’un qu’elle m’offre, car son instinct félin lui dicte ce comportement de partager ses prises avec sa famille. Je lui parle, lui explique la fragilité d’un oiseau. Elle me dit par télépathie: « je veux jouer avec lui, j’aime ça courir après les oiseaux ». Je lui demande de courir, de s’amuser, mais sans l’attraper. Je me dis que c’est à suivre.
Elle en attrape un deuxième quelques jours plus tard. Je communique à nouveau avec elle. Cette fois, je lui parle de Merlin, la perruche qui vit avec nous. Je lui dis qu’il fait partie de notre famille. Elle s’approche de la cage, penche la tête et me dit : « Mais comme c’est étrange, ça ». Elle parle de la cage : « Que fait-il dans cela? » Je lui explique que c’est sa maison et qu’il choisit d’y rester, car il est libre de sortir. Cela l’interpelle. Elle ne comprend pas. Je termine cette conversation en lui demandant comment elle peut jouer avec les oiseaux et elle répond : « tu me dis de courir après eux seulement ». Je capte bien qu’elle ne saisit pas encore ce concept. Comme nous, les humains, le temps est nécessaire pour comprendre, assimiler et changer un comportement.
Quelques jours après cet échange, je viens de finir d’animer une formation de communication animale chez moi. Les participants sont sur leur départ quand Mademoiselle Léa m’apporte un troisième volatile. Je tiens l’oiseau mort dans ma main. Léa saute sur mes genoux, tout excitée et très expressive, comme d’habitude. Je lui montre le corps inanimé et lui explique à nouveau l’importance de ne pas attraper un oiseau, car il est si fragile qu’il peut mourir si elle le griffe ou le mord. Elle s’arrête de parler, de bouger et me fixe dans les yeux un bref moment. Elle a compris. Elle descend, sort de la maison et c’est la fin de cette expérience pour elle. Lorsque je parle à l’âme de l’oiseau pour le réconforter durant sa transition, il me surprend en parlant de Léa : « donne-lui encore deux ans et elle aura fait le tour de ses expériences de chat ».
Tout cela est très intéressant et nouveau pour moi. Je n’avais pas vécu cette situation avec Sultan, car il n’avait aucun intérêt pour ces comportements félins de base, étant rendu ailleurs dans son évolution. Mademoiselle Léa n’a plus ramené d’oiseaux à la maison depuis ce temps. Au moment d’écrire ces lignes, j’ai déménagé il y a un mois et elle explore notre nouvel environnement avec grand intérêt, même si elle est encore nerveuse. Je la laisse libre d’aller et venir à sa guise. Je n’ai plus de crainte pour la gent ailée. Le message est passé…
Si vous éprouvez un problème avec votre animal, une seule séance peut suffire à le régler. Bien entendu, il est fréquent que ça en prenne davantage, à l’instar des humains. N’hésitez pas à me consulter pour une séance en communication animale. Il me fera plaisir d’être l’intermédiaire entre votre animal et vous-même!
Lynda Yelle Dolittle